Le printemps. On le sent, on le voit, on le vit. Peu importe notre appréciation des saisons, le printemps fait naître avec lui un sentiment de renouveau, un éveil, un mouvement.
Les quatre saisons introduisent dans notre vie le concept de cycles qui se répètent. Chaque saison qui laisse sa trace sur la prochaine. « Comme l'empreinte laissée par les vagues après qu'elles se sont retirées de la plage. Cela comprend à la fois la trace des vagues, ces sillons immatériels dessinés par les vagues sur le sable, et les algues, coquillages morceaux de bois et galets abandonnés sur leur passage. Il n'y a ni raison ni logique à cette accumulation en dépôt, mais une fois qu'elle est là, elle s'y établit pour un temps, éphémère. »
Et si l’on pouvait s'inspirer de cette temporalité pour vivre émotions et mouvements. Sans pression de commencer, ni de s'achever. Un processus inégal en même temps que cyclique, naturel.
« Nos émotions ne se déplacent pas aussi facilement. Si vives et réactives qu'elles soient, elles sont bien plus lentes que notre corps à prendre congé d'un être, ou d'un lieu. Elles viennent toujours après nous, à quelques pas en arrière. » Elles vivent, en nous rattrapant un jour ou l'autre, attendues ou non, désirées ou non.
Le cycle des saisons, universel et symbolique. Une leçon de mouvement, d'adieu et de rencontre, fragilité et rigueur,"les allers et retours du souvenir qui se déposent, comme des vagues. »
« Tout à la fois, les saisons tournent et reviennent tous les ans, chacune en son temps, mais ce n'est jamais deux fois tout à fait la même; elle est pareille et différente, identique et singulière. C'est sans doute là que résident le charme, et la grande question de la saison. »
Les changements de saison nous apprenne à vivre les précieuses transitions avec douceur et résilience.
Un doux printemps à tous xx
Extraits tirés du livre Nagori, La nostalgie de la saison qui vient de nous quitter, Ryoko Sekiguchi (lien affilié)
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