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Pas pour faire le vide, mais pour faire de la place

Il fait gris. Il fait froid. Mon cœur a envie de vous écrire.


Dehors, les gouttes cognent doucement les vitres.

Dedans, c’est un peu pareil : l’appel de ralentir, de se replier vers soi,

d'entendre ce qui demande à être vu.


On court souvent. On donne beaucoup.

Et parfois, on oublie de revenir à soi.


Les journée de pluie.

Des journées pour respirer, écrire, bouger lentement, se déposer.


Pas pour faire le vide.

Mais pour faire de la place.


À ce qui est là, en ce moment.

À ce qu'on est, sans plus, sans moins.


Il y a ces jours où la lumière est discrète, où le corps est plus lourd.

Une envie présente de s'observer avec une absence de fuir.

C'est tout d'un coup plus naturel, de confronter les inconforts.


Accueillir ces moments de replis, comme la terre accueille la pluie.

Suivre les rythmes. Sans l’attente d’un nouveau matin lumineux.

Plutôt prendre la richesse de ce moment brumeux et honnête.


Et quand revient les premiers rayons, quand s'infuse la chaleur, nous avons aussi l'envie d’éclore, d'exposer nos couleurs rafraîchies, nos angles morts nouvellement dévoilés.

Sans ces temps d’ancrage, nous serions moins nous.


Ces journées de pluie. L'invitation à ralentir, à nous envelopper, à fermer les yeux quelques minutes. C’est précieux. C’est vivant. Ce n’est pas une pause. C’est un retour.



Marjorie x


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