Les jours de pluie
- marjorie ouellet
- 2 mai
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Dernière mise à jour : il y a 1 jour
Dehors, les gouttes cognent doucement les vitres.
Dedans, c’est un peu pareil.
L’appel de ralentir, de se replier vers soi,
d'entendre ce qui demande à être vu.
On court souvent. On donne beaucoup.
Et parfois, on oublie de revenir à soi.
Les jours de pluie.
Des journées pour respirer, écrire, bouger lentement, se déposer.
Pas pour faire le vide.
Mais pour faire de la place.
À ce qui est là, en ce moment.
À ce qu'on est, sans plus, sans moins.
Il y a ces jours où la lumière est discrète, où le corps est plus lourd.
Une envie plus présente de s'observer et une absence de fuir.
Fuir ce qui est perdu dans l'action.
C'est tout d'un coup plus naturel, de confronter les inconforts.
Accueillir ces moments de replis, comme la terre accueille la pluie.
Absorber les rythmes. Sans l’attente d’un nouveau matin lumineux.
Plutôt prendre la richesse de ce moment brumeux et honnête.
Et quand revient les premiers rayons, quand s'infuse la chaleur,
nous avons alors l'envie d’éclore, d'exposer nos couleurs rafraîchies,
nos angles morts nouvellement dévoilés.
Sans ces temps d’ancrage, nous serions moins nous.
Ces jours de pluie. L'invitation à ralentir, à nous envelopper, à fermer les yeux quelques minutes. C’est précieux. C’est vivant. Ce n’est pas une pause. C’est un retour.
Marjorie x

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