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Se replier pour se retrouver (les flexions avant)

J’ai longtemps été amoureuse des extensions de la colonne. Ce mouvement vers l’extérieur, vers le haut, vers la liberté. Elles me donnaient cette impression d'espace, de vitalité.

Je m’y sentais féminine, forte, compétente. Et on me le reflétait souvent. Alors, j’y suis restée longtemps.


Mais à un moment, mon corps m’a demandé de ralentir. Quelques blessures sont venues perturber ma routine. Et avec elles, une fatigue que je ne pouvais plus ignorer. Pas juste physique mais aussi nerveuse et émotionnelle.


Petit à petit, les flexions avant de la colonne vertébrale et flexion des hanches sont revenues doucement dans ma pratique.

Moins visibles. Moins impressionnantes. Mais tellement assez.


Les flexions avant ont quelque chose d’unique.

Elles apaisent. Elles ramènent vers soi.

Elles offrent au système nerveux un véritable espace de régulation.

On s’y dépose. On y respire dans le dos. On y engage le centre autrement,

sans extravagance.


Et puis, il y a autre chose. Les flexions me soutiennent dans des périodes floues et transitoires. Elles sont un cocon dans des moments de peine, de deuil, de fin.

Un peu comme on replie une couverture sur soi pour pleurer tranquille,

ou comme on referme doucement une porte pour enfin être seule avec ce qui est là.


Elles n’effacent pas la douleur.

Mais elles créent l’espace pour qu’on puisse la porter et la laisser s'atténuer.


Et parfois, c’est tout ce dont on a besoin.


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yoga, forward folds
@MagalieMassey et @Emyogaexperience

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