21 juin / la journée internationale du yoga

La journée hommage au yoga!... Je ne vous cacherai pas que, sans les réseaux sociaux, les pubs et les évènements spéciaux pour me le rappeler, cette journée passerait probablement dans le beurre. Et non parce que je n'en suis pas reconnaissante mais parce que le yoga fait partie de tous mes jours, sous toutes ses formes. C’est le dossier mental toujours ouvert, jamais classé. Qu’on lui associe une journée, je trouve ça chouette. Mais ce que je trouve encore plus intéressant, c’est l’exercice de remettre les pendules à l’heure : de réfléchir à ce que le yoga m’apporte depuis tant d’années, et à où j’en suis, là, aujourd’hui, avec vous, avec moi.

Alors, à quoi a ressemblé ma pratique depuis le 21 juin dernier?

Ce fût une pratique qui s’est glissée entre les projets, les rencontres, les doutes et les découvertes.

Le yoga, depuis quelques années, se confirme comme étant un laboratoire. Un lieu où j’expérimente de nouvelles façons d’engager mon corps, de respirer dans l’inconfort, de trouver un peu de douceur dans l’effort.

Dans cet espace d’essai-erreur, j’ai passé des heures à créer des séquences pour mes cours. À chercher comment rester curieuse, comment transmettre autre chose que du mouvement: une sensation, une écoute, une présence, une compréhension de soi.

C'est aussi une découverte de l'autre. J’ai eu la chance de croiser des beaux humains; intenses, drôles, sensibles. Des élèves qui m'ont partagé leurs réussites, leurs résistances, leurs pourquoi d'un silence...

Mais entre tous ces beaux moments partagés, il y a aussi des doutes. Quand je me demande si je vais pouvoir faire ça longtemps, vraiment. Si c’est viable. Si je vais m’épuiser. Il y a l’impression que le yoga devient un produit comme un autre. Les offres qui "popent" partout en ligne. Des profs inspirants, mais bruyants, qui ont la facilité à se mettre de l'avant avec des visuels attrayants.

Et moi, là-dedans?

J’apprends (encore) à rester fidèle à mon essence. À me rappeler que ma valeur se trouve dans la qualité de ma présence, pas dans l’algorithme. À créer des cours qui ne cherchent pas à impressionner, mais à faire sentir. C’est pas toujours facile de se démarquer quand tout le monde s'empile sur un "feed". Alors je choisi de parler doucement. Mais clairement.

Cette dernière année, ma pratique a encore changé. Elle s’est allégée par moments (jusqu'à s'effacer totalement) et elle s’est approfondie à d’autres, dans une tentative honnête de reconnecter avec le pourquoi je suis encore là. De vérifier si le yoga me sert toujours, personnellement.

J’ai eu envie d’être patiente avec ma pratique, de ne pas trop lui en demander. Danser avec mes cycles d’intérêt et de motivation, au lieu de me forcer dans une chorégraphie précise. Me déposer, un peu chaque jour, dans le pourquoi il y a eu une pratique hier, et pourquoi il n’y en a pas aujourd’hui.

365 jours, passés comme une grande respiration. On a pratiqué ensemble, parfois en ligne, parfois dans une salle trop chaude ou un matin grisou, mais toujours avec le même élan : celui de se retrouver. De se rappeler que notre corps est vivant, qu’il a une voix, qu’il mérite notre attention.

Alors en cette "Journée internationale du yoga", je lance un merci sincère. À cette discipline qui me passionne toujours et qui me ramène à moi et qui me lie à vous.

Vous, qui vivez votre yoga à votre manière, dans vos salons, vos studios, dans vos élans de motivation ou dans vos "boudages" de tapis.

Merci 🙏

Marjorie x

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@MagalieMassey et @EmYogaExperience, Anticosti